Vivre à côté le NYC ça donne la possibilité de visiter plein de trucs quand on veut.
En un magnifique week-end de mai, Louise, Sara et moi avons décidé de jouer les touristes à la Statue de la Liberté et Ellis Island. Bien sûr la ligne de métro en travaux donc on a du prendre un bus, et bien sûr le bus était bondé de gens bizarre, mais nous sommes finalement arrivées au Sud de Manhattan sans complications. Après avoir fait la queue pour passer la sécurité, en mode aéroport scannage des sacs et passage sous les portics de sécurité, nous voilà dans le bateau direction Liberty Island












Basiquement il n'y a que la Statue sur Liberty Island, mais c'est plutôt chouette, il y a des espaces verts et une superbe vue sur Manhattan, et ça donne des photos sympas :-)

















Puis on a repris le bateau direction Ellis Island et le musée de l'immigration. C'est plutôt intéressant à condition de ne pas avoir mal aux pieds et de ne pas avoir faim, ce qui peut causer d'être grincheux, fatigué et de trouver le temps très long... LOL
Retour à Mahnattan pour passer la fin de l'après midi à Central Park (et s'endormir comme des merdes), puis Louise nous a fait marcher LONGTEMPS jusqu'à Times Square... parce que d'abord on est parti du mauvais côté, puis une fois sur la bonne route lorsque j'ai voulu prendre le métro parce que y a 20 blocs faut pas déconner elle m'a assuré que c'était à à peine 10 blocs... Je peux maintenant vous assurer que Central Park est bien à 20 blocs de Central Park! On s'est donc arrêté à Dunkin Donuts en route, intrigué par le nouveau "Frozen Hot Chocolate" avec la question existentielle "comment ça peut être gelé et chaud en même temps?" on a toujours pas réponse à cette question mais c'est plutôt bon :-) Repas rapide à McDo (beurk) avant de rentrer totalement nazes mais avec beaucoup de rire en souvenir :-)

Oui je sais, j'ai comme laissé le blog en suspend, pas de fin pas de news rien!! 
Voilà maintenant 6 mois que je suis rentrée en France, je crois qu'ils sont passés encore plus vite que lorsque j'étais là-bas! Alors quel regard est-ce que je porte sur cette année aux Etats-Unis? 


Que du positif!!! J'ai vécu une année merveilleuse qui m'ont fait grandir un peu plus, un an loin de tous ceux que je connaissais, un an pour découvrir un autre monde, une autre culture, un an à vivre 24h/24 avec une nouvelle famille. 
J'ai parlé avec beaucoup d'autres au pair durant mon année, et on vit toutes les choses différemment, selon notre personnalité, selon les raisons de notre départ, selon notre famille d'accueil... J'ai pour ma part eu beaucoup de chance, vivre avec une famille géniale qui me considérait vraiment comme une adulte à part entière, nounou des enfants dans la journée. Nous avions des modes de vie qui correspondait et du coup tout s'est vraiment super bien passé. 

J'ai découvert la vraie culture américaine, pas ce qu'on voit à la télé. Quoiqu'on voit beaucoup de choses à la télé.... Ce que j'ai aimé, ce que j'apprécie énormément chez les américains, c'est leur esprit de partage et de communauté. On peut dire beaucoup de choses sur les américains, sur leur attitude vis-à-vis du reste du monde, sur leur esprit tordu pour nous pauvre européens, mais il y a une chose qu'on ne peut pas leur reprocher, c'est leur attachement à leur communauté. Partout où je suis allée, j'ai rencontré des gens accueillants, souriants, toujours prêts à aider. Dans la folie de New York où tout va à 100 à l'heure, c'est tout naturellement que les gens s'arrêtent pour vous proposer de l'aide si ils vous voient galérer avec une carte (essayez à Paris, PERSONNE ne s'arrêtera pour vous proposer de l'aide, et c'est limite si on vous répond quand vous demandez de l'aide ). Pratiquement partout, les gens vous demandent d'où vous venez (même s'ils sont totalement incapable de situer sur une carte le dit pays), vous demande ce que vous faites là, ce que vous avez visité, vous donne des conseils de choses à voir. Après bien sûr, je sais que j'habitais en banlieue aisée, où les gens sont cultivés et curieux. 
Rentrer en France provoque un sentiment très étrange: l'impression d'avoir fait un rêve. Se réveiller dans son lit, dans la chambre restée intacte depuis son départ, pour la première fois depuis un an, et repenser au fait qu'il y 24h, on était à l'autre bout du monde. Au début, même les cris des enfants le matin que j'ai tant maudit me manquaient. On est là, chez soi, où finalement rien n'a vraiment changé, et on repense à cette petite ville à l'autre bout du monde où l'on avait ses habitudes, des visages devenus familiers, là où on était chez nous... J'ai été bien plus homesick en rentrant que je ne l'ai été là-bas. Parce que quand on arrive aux USA, même si on a un coup de blues, je me disais toujours que je devais profiter, que je rentrerai à la maison au bout d'un an et qu'un an c'est rien. Revenue en France, penser aux enfants, à mes amies restées, c'est bien plus compliqué, car je ne sais pas quand je pourrais y retourner, et quand j'y retournerai, mes amies au pairs n'y seront plus, les enfants auront grandit... 
Un retour réussi tiens je pense, au fait de reprendre le plus rapidement possible une activité. Etudes, travail, sorties, il faut au maximum éviter de se retrouver seul avec ses souvenirs. Reprendre une vie sociale, rencontrer peut-être de nouvelles personnes, avancer dans sa vie... C'est aussi pour ça que le choix du moment où l'on part à son importance. Je suis partie une fois mes études à Caen terminées, c'était donc une nouvelle page de ma vie qui m'attendait à mon retour, et ça aide. Aller de l'avant, s'installer à Paris, y trouver un emploi en attendant de reprendre mes études dans une nouvelle école, avec de nouvelles personnes, ça aide garder les pieds sur terre. 
Le retour se prépare autant, voir plus que le départ et il faut y penser avant même de partir. 

En un an j'ai grandit, j'ai confirmé mon indépendance, et j'ai maintenant une famille, des amis et un foyer dans une petite ville du nord du New Jersey :) 

J'ai reçu plusieurs messages de futurs au pairs intéressées par le programme EduCare mais ayant besoin d'informations complémentaires. Je vais donc essayer de répondre au mieux en fonction de mon expérience. 
Il faut bien prendre en considération que chaque expérience est unique, varie en fonction de votre personnalité, du lieu où vous allez vivre, de votre famille d'accueil.

L'EduCare et les enfants
Une EduCare est avant tout une Au Pair. Les tâches sont les mêmes que pour une Au Pair standard. Quand on est EduCare, on a des enfants scolarisés à plein temps, donc en général des enfants ayant plus de 4 ans. Il est toutefois parfaitement possible et commun d'avoir des enfants scolarisés à plein temps en étant Au Pair classique. 
Le travail avec le enfants, est, comme dit plus haut, celui de toute au pair. Levé le matin, préparation du petit déjeuner et de la lunch box, vérifier le cartable et conduire tout ce ptit monde à l'école (ou les mettre dehors à l'heure quand, comme les miens, ils marchent jusqu'à l'école). L'après-midi, les récupérer à l'école (ou les attendre), leur donner un snack, surveiller et aider avec les devoirs (d'ailleurs ils ne font pas les division manuelles comme nous, il faut le savoir pour éviter les prises de tête, personnellement j'ai rien compris à leur technique...), veillez à ce qu'ils se préparent pour leurs différentes activités (ne pas oublier chaussures, bouteille d'eau, tête...) et les y conduire, les récupérer si possible à l'heure, jouer avec eux aux Littlest Pet Shop ou faire un match de basket ou baseball dans la rue, faire la police contre les inondations provoquées par des robinets laissés ouverts dans le jardin pendant les batailles d'eau, éviter qu'ils s'entretuent pour un oui ou un non... de la garde d'enfant quoi! 
La seule différence d'avec le programme Au Pair, c'est le nombre d'heure de travail limité à 30h par semaine, avec le salaire en conséquence, 150$ par semaine. 

L'EduCare et les cours
Le but du programme EduCare, c'est de favoriser les cours. Si une Au Pair classique doit effectuer 72h de cours dans l'année (soit 6 crédits), une EduCare doit en faire le double. De nombreuses universités ont des programmes pour les Au Pairs. Une EduCare (tout comme une Au Pair) peut choisir les cours qu'elle souhaite, il faut se renseigner auprès des universités alentours. Votre Community Consellor vous communiquera les informations sur les universités les plus proches lors de votre arrivée. Votre famille d'accueil pourra surement également vous aider dans vos démarches. 
Personnellement, j'ai choisi d'aller à Drew University, à Madison, NJ. Drew a un programme d'auditeurs libre ouvert aux au pairs. Ce programme permet d'assister aux cours de son choix, en même temps qu'un étudiant lambda de l'université. En tant qu'auditeur libre, pas de passage d'examen et pas ou peu de travail à la maison, ce qui est quand même appréciable quand on doit s'occuper des enfants. Les cours se font par semestre, 36h par cours, répartis soit au rythme de 3x 1h30 par semaine, ou 2x 2h15 . 
Les cours suivis aux USA ne sont pas reconnus en France comme part du cursus universitaire. C'est donc l'occasion de se faire plaisir et découvrir de nouvelles choses. Cela sera toujours apprécié sur votre CV même si ces cours n'ont mené à aucun diplôme. 
Concernant la bourse que l'on reçoit de la famille, 1000$ pour l'année, non, cela ne suffit pas à couvrir la totalité des frais (tout comme les 500$ du programme standard sont également insuffisant). Pour 4 cours à Drew (soit les 144h / 12 credits requis), il faut 1200$ (300$ par cours) de frais d'inscription, auxquels s'ajoutent les éventuels livres. A noter que Drew possède l'un des programme les moins chers pour Au Pair. 

EduCare et le match avec une famille
On m'a souvent demandé s'il était plus difficile de trouver une famille lorsque l'on est inscrite en EduCare. La réponse est non. Même si le nombre d'EduCare est moindre par rapport au nombre d'Au Pair, il reste répandu. Le processus est exactement le même que pour une Au Pair classique. Un bon dossier vous représentant le mieux possible est un atout. Ne négligez surtout pas la vidéo de présentation, soyez originale et n'ayez pas peur de l'humour (si vous avez de l'humour bien sûr). 
Plus votre dossier est en ligne tôt, mieux c'est. Les familles commencent à chercher leur au pair à partir de 4 mois avant la date d'arrivée choisie. Mettez donc toutes les chances de votre côté avec un dossier en ligne dès le mois d'avril pour un départ souhaité en été, dès septembre pour un départ souhaité en décembre. Un dossier en ligne tôt vous permet aussi de prendre votre temps pour choisir, et pour s'occuper de toutes les formalités administratives une fois le match validé. 
Il n'y pas de recette miracle pour choisir une famille, suivez votre coeur et votre instinct. Tout comme vous avez du écrire une lettre de présentation dans votre dossier, les familles s'intéressant à votre profil vous envoie la leur dans laquelle ils présentent la famille, leur vie quotidienne, ce qu'ils attendent de leur au pair. On sait généralement dès la lecture de la lettre si la famille est susceptible de convenir. N'ayez pas peur de répondre à une famille négativement (en formulant bien comme il faut) si vous ne les sentez pas. Inutile que vous perdiez votre temps à leur parler et que eux perdent leur temps aussi. Il vaut mieux prendre son temps pour choisir, que d'aller trop vite et finir avec une famille avec qui le courant passe mal, et vous ne vous sentirez pas bien une fois sur place. 
Car il ne faut pas oublier qu'en arrivant, ils seront votre seul repère